Tout le monde rêve d’une cabane, un bricolage sans plan
d’architecte, une construction faite d’objets trouvés. En observant les barricades et cabanes lors de manifestations, faites de palettes, cartons, lambris, barrières et pneus, j’ai été fascinée par ces assemblages de fortune construits dans l’urgence. Ces agglomérations éphémères ouvrent un espace des possibles, elles aménagent une dimension humaine dans la ville, elle rassemble le centre et la périphérie. J’ai pris cette impulsion pour pratiquer mon tracé, dessiner des lignes droites, des perspectives justes, des cercles ronds. En résumé, avec ces assemblages au bord des routes et dans les ronds-points, sous couvert d’un exercice formel, je me suis entraînée à tracer ces formes impossibles pour les mettre en mouvement.