Série BOIS COUPÉ

Avec Des arbres taillés comme des statues , une affiche sonore dans l’espace public sur un poème d’Alexander Pope (écrit en1731, devenus célèbres pour leur idée d’une nature libre), j’ai mis en scène l’utilisation de la nature comme un motif décoratif dans l’architecture du paysage, l’opposition entre l’harmonie géométrique, signe de possession et de contrôle, et une idée de la nature vue comme une unité rebelle à la régularité qui ouvre l’esprit.
Parallèllement aux travaux imprimés, avec mon approche transmedia, cette exploration anthropologique et poétique dans l’imaginaire de la nature se poursuit avec Ghost Forest, Bois coupé et Souches, des séries de dessins grand format sur panneaux de bois et poutres, et des vidéo-poèmes sur la même thématique (voir thème nature/culture).

Commencée avec la série Quadrillage du sauvage, deux livres d’artistes qui font état d’un paysage traversé et découpé par l’homme naturophage, je continue la réflexion sur comment l’occupation humaine transforme l’espace et impacte les organismes naturels. Notre présence se lit dans les traces que nous laissons sur notre passage, dans les gestes et les outils. Ce quadrillage de l’espace sauvage est ma grille de lecture du rapport que les sociétés humaines entretiennent avec le vivant, comment il le manufacturent et le transforment. La découpe de la matière première et l’occupation humaine du territoire prend des formes et des logiques diverses, les chemins et les clôtures, le petit bois et l’industrie.