BOIS COUPÉ

Depuis plusieurs années, l’imaginaire de la forêt et le bois coupé sont au cœur de mes recherches. Je confronte la polysémie du mot BOIS, matériaux qui porte en lui le souvenir de la forêt, à l’expérience de sa présence, de son énergie et de ses implications symboliques, dans une approche que je qualifie d’anthropologie poétique, afin de proposer une approche sensible de ce que nous appelons nature.

Ma démarche vise une reconnexion avec le paysage et la terre, elle s’inspire de la transformation de la souche, humus en devenir, elle figure un passage vers la terre, elle est en même temps un témoin du passé de la forêt et un acteur de son devenir, elle témoigne des transformations des territoires. Détentrice d’un savoir-faire de la terre, la souche nous apprend d’autres modes de vie, d’organisation et de production. L’objectif est de rendre visible ces changements tenus qui suivent un temps long, afin d’initier une attention aux éléments du vivant en nous conviant à réfléchir sur le bois, sa valeur géologique, énergétique, économique, symbolique et curative.

La valeur emblématique du bois coupé que je développe dans mes recherches prend donc plusieurs formes, que ce soit un motif décoratif, une référence à la coupe du bois, aux arbres, leur passé et futur et leur relation à l’ensemble du biotope, comme l’exemple de la souche, réservoir de la forêt, d’imaginaire et de mystère, qui témoigne de la généalogie du lieu. Par le biais de l’image du bois coupé, l’objectif est de remonter le lien à la nature qui a été coupé.

Des statues comme des arbres
Quadrillage du sauvage
Bois coupé
Ghost forest